La société Aerospacelab (ASL), créée à Louvain-la Neuve en 2018 et en expansion fulgurante depuis, a lancé le 25 juin dernier son premier prototype de satellite en orbite depuis la base de Cap Canaveral aux Etats-Unis.
La mission Risk Reduction Flight (RRF) présente le premier satellite 100% belge développé à des fins commerciales, lancé par le fournisseur Spaceflight Inc. à bord du SpaceX Transporter-2, sur la fusée Falcon 9. Elle représente une étape très importante pour Aersopacelab puisqu’il s’agit de son premier prototype, surnommé Arthur, lancé en orbite. L’objectif de la mission est de tester et valider le fonctionnement des technologies développées par l’entreprise. Le satellite restera en orbite pendant quelques années, ce qui permettra à la société de récolter les données nécessaires au développement de ses futurs satellites. C’est aussi un moment important dans la riche histoire de l’industrie spatiale en Belgique: c’est en effet la première fois qu’un satellite « nouvel espace » est entièrement développé et produit dans notre pays, grâce à l’expertise de pointe développée dans nos entreprises.
Aerospacelab a été fondée en 2018 par l’ingénieur Benoît Deper avec l’aide de la SRIW (Société Régionale d'Investissement de Wallonie) et compte aujourd’hui deux bureaux et plus de 70 employés. Son ambition est triple:
- construire et « designer » des satellites, générateurs de données, pour les vendre à des institutions et à des entités privées, en Belgique et à l’étranger;
- extraire les données récoltées pour les vendre à différents types de clients (défense, surveillance environnementale,…);
- analyser leurs propres données pour les mettre à disposition des secteurs dont l’analyse n’est pas le cœur de métier.
Avec deux constellations principales en devenir, la société souhaite se positionner comme le leader européen du marché de l’intelligence géospatiale et des petites plateformes satellites, en rendant les données récoltées abordables et compatibles avec le marché actuel.
Aerospacelab n’en restera pas là, puisqu’elle ambitionne de s’étendre à l’international assez rapidement, par la vente de ses satellites aux institutions à l’étranger.