John Cockerill (ex CMI) vient de signer un contrat important pour fournir à Taïwan des électrolyseurs qui permettront de produire de l’hydrogène vert. Le groupe basé à Seraing renforce ainsi sa position de leader mondial dans la production de cette énergie amenée à jouer un vrai rôle dans la transition énergétique.
La firme sérésienne, très actif dans l’énergie, fournira à Air Liquide des électrolyseurs d’une capacité totale de 25 mégawatts pour le marché taïwanais. Ces 5 électrolyseurs de grande taille seront installés sur 2 sites de production sur l’île asiatique et serviront l’industrie des semi-conducteurs. Ils permettront la transformation de l'eau en hydrogène ultra-pur à un rythme de 5 000 Nm3 / heure.
L'électrolyse de l'eau permet la production d'hydrogène avec des matières premières provenant de combustibles fossiles. Comme ces électrolyseurs seront en partie alimentés à partir d'énergie renouvelable, ils éviteront une émission estimée de 20 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an.
« Avec une capacité totale de 34 mégawatts déjà vendue cette année, nous confirmons notre pôle position sur le marché de l'hydrogène vert, notamment dans le domaine des électrolyseurs de grande taille » explique Raphaël Tilot, responsable des Energies Renouvelables chez John Cockerill. « Aujourd’hui, nous proposons à nos clients une large gamme d’électrolyseurs d’une capacité allant jusqu’à 2 MW par unité », ajoute-t-il.
Le groupe mise très fortement sur l’énergie verte comme vecteur central de son développement économique. « Notre ambition est clairement de répondre à la demande croissante de production à grande échelle d’hydrogène vert à des prix compétitifs. Dans un monde post-Covid-19 confronté à des défis d’une ampleur sans précédent, nous sommes convaincus que l’hydrogène vert, une énergie à zéro émission de carbone, doit prendre une plus grande part dans le mix énergétique mondial », confie le principal intéressé.
En 2019, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), assurait en effet dans un rapport que l'hydrogène pourrait se tailler la part du lion dans le mix énergétique mondial du futur.
John Cockerill, qui existe depuis 1817, compte 6.000 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 1,26 milliard d’euros dans 22 pays.
Source : La Meuse