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Oufti-1, premier nanosatellite belge
Oufti-1, premier nanosatellite belge (c) ULg

Fin avril, Soyouz a quitté Kourou, en Guyane, pour l'espace, emportant avec elle Oufti-1, le premier nanosatellite belge.

Après trois reports (dus à la météo et à une anomalie technique), la fusée a enfin décollé, emmenant avec elle trois Cubesat (des nanosatellites en forme de cube). Parmi eux, Oufti-1 a été conçu par des étudiants de l'Université de Liège (ULg) et de plusieurs hautes écoles de la région liégeoise dans le cadre du programme "Fly your satellite", mis sur pieds par l'ESA (Agence Spatiale Européenne) pour stimuler les vocations scientifiques. Ses premiers signaux ont été captés dans les 24 heures qui ont suivi son envol.

Oufti-1 (acronyme de Orbital Utility For Telecommunication Innovations) mesure 10cm de côté et pèse 1kg à peine. Equipé d'une multitude de technologies de pointe, il a deux missions à remplir: servir de relais dans l’espace pour les radioamateurs utilisant le système de télécommunication numérique D-STAR et tester de nouvelles cellules solaires à haut rendement. Oufti-1 devrait avoir une durée de vie opérationnelle d’environ deux ans.

L’idée du Cubesat liégeois naît en 2007, lors d’une conversation téléphonique entre Luc Halbach, radioamateur et ingénieur chez Spacebel, et le professeur Jacques Verly de la Faculté des Sciences appliquées de l’Université de Liège (Département d’électricité, électronique et informatique ou Institut Montefiore – Laboratoire d’exploitation des signaux et images), aussi radioamateur. Ils sont bientôt rejoints par le professeur Gaëtan Kerschen (Département d’aérospatiale et mécanique). A cette époque, les radioamateurs commencent à utiliser une technologie de télécommunication numérique sophistiquée appelée D-STAR, mais ce système ne possède pas de satellite relais, pourtant utile lorsque les relais terrestres font défaut. Fournir un tel relais est donc une des missions de OUFTI-1.

Le nanosatellite est alors conçu comme un instrument pédagogique, fédérant des étudiants de l’ULg et de hautes écoles de la Province de Liège. En 8 ans et demi d’existence – et ce n’est pas fini – le projet a vu défiler plusieurs dizaines d’étudiants et a donné lieu à la réalisation de pas moins de 45 travaux de fin d’études. Les différents composants du satellite ont été conçus puis assemblés par les étudiants avant d’être soumis à des tests sévères, au Centre spatial de Liège (CSL) de l’ULg et au Centre de Recherche et de Technologie spatiales (ESTEC) de l’Agence spatiale européenne (ESA). 

(Source ULg)

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