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Agriculteurs connectés ou "Entre-culteurs" ?

La Foire Agricole de Libramont se termine avec en arrière plan, peut-être, une nouvelle révolution agricole portée par le numérique ?
Deux "Entre-culteurs" tentent l'expérience...avec tous les risques que cela comporte.

Bien que l’introduction du numérique dans l’agriculture a commencé il y a déjà quelques années, elle permet encore aujourd'hui de repenser le métier, d'étendre les compétences de l’agriculteur et, donc à moderniser rapidement ses équipements et son exploitation.

L’agriculteur a toujours exercé une profession technique, basée sur la manipulation des outils et la précision des traitements, le numérique apporte encore de nouveaux outils dans la continuité de ces pratiques.

J'ai rencontré 2 agriculteurs ayant des métiers différents mais qui se rejoignent dans une technologie émergente qui pourrait améliorer leurs conditions de vie par un aménagement des contraintes ayant un impact sur la qualité de vie.

Je partage avec vous, leurs projets au travers de ce petit article et de la vidéo réalisée pour la 84eme Foire Agricole de Libramont.

Ils ont déja "dépassé" l’idée d’une « agriculture de précision » qui ne traite que d’un marché spécifique ou d’un courant technologique et qui permet une action plus ciblée, moins coûteuse en intrants pour tenter d’atteindre la meilleure productivité possible avec des techniques et des outils qui se développent très rapidement.

Nos deux compères peuvent être considérés comme des "early adopters" d'outils numériques.
En effet, les early adopters adoptent les nouveaux produits, avant les autres. Ils guettent les tendances, les devancent et, parfois les créent.
Ils veulent utiliser les équipements de vidéo surveillance notamment montés sur les drones agricoles pour surveiller le bétail ou le siège d'exploitation en y intégrant une intelligence artificielle pour détecter des "anomalies".
Ils veulent ainsi simplifier des moments clés pour obtenir une meilleure qualité de vie et augmenter la rentabilité de leur activité d’agriculteur.

L'un par la surveillance à distance de son cheptel, en reçevant sur son smartphone la géolocalisation, l'état de santé des animaux équipés ou non de balises (IoT), l'autre pour éviter la prédation et les pertes économiques qui y sont directement liées.

L’utilisation de différents capteurs permet un diagnostic et un traitement de l'information personnalisés, qui offre des gains considérables en terme de productivité et d’économie de leurs ressources et dans le cas de la pisciculture de Monsieur Mathonet, aussi la préservation de l’environnement. Ces outils de détection (drones, vidéosurveillance) couplés à des systèmes d’aide à la décision, peuvent prévenir des aléas (animal malade chez Monsieur Parmentier, alimentation en eau et oiseaux prédateurs chez Monsieur Mathonet), minimiser les incertitudes et optimiser les actions à prendre avec ici, la réduction de la pénibilité et obtenir aussi un meilleur rendement.
Il est évident que seuls, ils ne pouvaient lancer les démarches de financements, d'interventions de soutiens par différentes fédérations professionnelles. Ils contactent alors une pépite wallonne qui grâce aux données collectées par des systèmes de surveillance et de détection, programme les actions que doivent effectuer les équipements connectés
La société ALX Systems grâce à des interfaces de croisement et d’analyses de données apporte en sus d'une aide à la décision (software)  son expérience "Drones" (Hardware).

Il faut aussi prendre en considération que l’usage grandissant des smartphones en agriculture a permis la multiplication d'applications professionnelles reliées à l'internet et/ou aux réseaux téléphoniques.
Cette nouvelle révolution agricole passe d'ailleurs par l’acquisition de nouveaux équipements agricoles qui doivent être connectés.
Cette nouvelle technologie présente deux problématiques qui incarnent deux lignes de fractures possibles entre les agriculteurs :
Elles exigent en effet, un accès au réseau (GSM) afin de collecter, traiter et analyser en temps réel les informations transmises par les drones.
Un des premiers problèmes qui "limite" le déploiement de cette agriculture numérique est justement cette couverture réseau insuffisante sur les parcelles agricoles, les fameuses « zones blanches ». Des zones rurales peu peuplées et donc non rentables pour les opérateurs téléphoniques nationaux. Un quatrième opérateur serait, selon certain, "bénéfique" aux consommateurs ...
Les agriculteurs y compris ? (car ces zones rurales, moins denses en population, sont principalement touchées par cette absence de couverture et les agriculteurs sont les premiers à en souffrir). 

Pour mieux comprendre l’impact des innovations agricoles autour du triple enjeu productivité - environnement - rentabilité, le cas de la pisciculture de Monsieur Mathonet se révèle un bon cas d’étude.  En effet, cette activité est une des plus exigeantes car se caractérise par une lourde charge de travail (alimentation, qualité de l'eau, surveillance diurne et nocturne) et requiert une grande disponibilité, une présence sur place presque constante, 24h/24 & 7J/7.

Nos amis investissent aujourd'hui au minimum dans des équipements supplémentaires à moins qu'au bout de leurs démarches le succès soit au rendez-vous.
Toutefois ils sont prêts à développer plus avant s' ils ont la garantie de l'efficacité de leurs idées après des batteries de tests. 
Comme ils l'expliquent, le frein principal est l'autorisation de tests. Bien que la machine vole exclusivement sur leurs terrains privés à des altitudes de l'ordre de 10 à 15m ; ils sont confrontés à des réglementations qui mettent en péril leurs projets et l'envie de poursuivre dans de telles conditions leurs exploitations.
Alors que ... Un drone autonome pour éloigner les oiseaux des aéroports existe déjà ...

Mais je vous laisse découvrir leurs commentaires dans la vidéo qui suit... https://youtu.be/xbmA8PNKKWI

Portraits d'agriculteurs connectés La France montre l'exemple ...

Quand l’agriculture digitale révolutionne l’Irlande Les technologies "Smart" gagnent les champs ...

Les agriculteurs ont l’œil... numérique Lorsque la vidéo-surveillance ne concerne pas que le bétail ...

Robots et drones seront-ils les futurs gardiens de la planète ? Tour d'horizon de quelques-unes de ces solutions ..

Un robot aidera-t-il les agriculteurs à pallier le manque d'eau et de main d'oeuvre ? Mieux produire pour nourrir une population mondiale en pleine croissance ...

Nicolas Parmentier - Agriculteur connecté
Gabriel Mathonet - Pisciculteur
Van Lysebetten Bernard, Nicolas Parmentier, Gabriel Mathonet
La truite et ses produits dérivés

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