Le fondateur et directeur créatif de Base Design nous a fait un petit cours de management créatif. En bref, il nous a décrit un environnement de travail idéal à la fois pour les créatifs et les managers. Un monde où les créatifs ne sont pas considérés comme des enfants insouciants incapables de tenir un timing et où les managers ne sont pas perçus comme des gens ennuyeux et stressants. Bref, un monde de bisounours?
Peut-être pas. C’est le monde qu’il a, selon ses dires, bâti chez Base Design. Alors qu’auparavant régnait un grand chaos, où on mangeait devant son ordi après 22h et où le maître mot était « stress »! Ses formules magiques? Je vais tenter de les expliquer. En-dehors d’une thérapie de groupe, je veux dire.
Il a commencé par interviewer chaque membre de l’équipe, de la secrétaire au gestionnaire de projets. Les mêmes envies revenaient: apprendre tout le temps, « posséder » ses projets (ou en tout cas avoir une part de responsabilité) et travailler en équipe. Moins, mais mieux.
Il a rapproché la créativité du management: les créatifs sont des adultes capables de se gérer et les managers sont capables d’avoir des idées. Les deux « camps » visent le même objectif: satisfaire le client et boucler le projet.
Il faut aussi savoir dire non, même si cela semble évident: ça évite des frustrations (parce que les délais ne sont pas respectés, par exemple) et amène plus de compréhension et de respect. Quand on explique pourquoi c’est impossible, les autres savent mieux en quoi consiste notre travail.
Prendre le temps d’organiser... son temps, est également nécessaire. Il y a quatre rendez-vous obligatoires chez Base design. Tout d’abord, le lundi matin, pendant une demi-heure, on se fixe des challenges. Rester calme peut être un challenge. Le mercredi matin, pendant deux heures, on pratique l’inclusion: chacun explique comment il se sent et pourquoi, ce qui amène aussi une meilleure compréhension mutuelle. Pour compléter l’esprit d’équipe, ils mangent ensemble le jeudi midi et chacun fait la cuisine à son tour. (même s’il n’y a pas que de grands chefs coq). Enfin, le vendredi après-midi, ils débriefent sur la semaine écoulée. Ils peuvent notamment expliquer pourquoi ils n’ont pas atteint leurs objectifs: trop ambitieux, pas assez de temps sont des raisons qui peuvent être valables. Cela permet de mieux fixer ses prochains objectifs.
Pour le reste, chacun gère son temps comme il le veut et s’il désire vendre des gaufres le mardi, il est libre de le faire. Résultat? Une plus grande sérénité, plus d’objectifs atteints, un véritable esprit d’équipe. Moins d’emails et plus de bières. Mieux: en ayant des valeurs, vous attirerez des clients qui les respectent et y adhèrent aussi. Vous ne penserez plus jamais que vos clients sont des %@&#*. Impensable?
Si ce n’est pas applicable de cette manière dans toutes les agences, il y a en tout cas de quoi s’inspirer de cet exemple!