LASEA, entreprise liégeoise spécialisée dans les lasers, a repris d'anciennes recherches afin de réaliser deux prototypes de machines permettant de décontaminer les masques chirurgicaux. Un premier système sera livré au CHU de Liège pour la fin de ce mois.
Suite à l’appel de la région wallonne, LASEA a proposé de reprendre le cours de tests réalisés il y a 16 ans sur plusieurs bactéries et virus, en collaboration avec le CHU de Liège, l’ULg et le CERVA. L’objectif est de répondre à la pénurie de masques liée à la crise sanitaire actuelle en décontaminant le matériel utilisé. En moins d’un mois, deux prototypes ont été réalisés : l’un permet de décontaminer un masque en moins de 2 minutes, l’autre de traiter un plus grand volume en le liant avec un système central de stérilisation des masques. Les résultats sont encourageants, tant au niveau de la qualité de la stérilisation que sur le maintien des propriétés de filtration des masques.
Le procédé est relativement simple : on place un masque dans la machine qui émet des ultraviolets et divise le nombre de bactéries par un million. Quand on sait que les masques sont passés de 80 centimes à 4€, que le personnel soignant en a besoin de 50 par jour et par patient aux soins intensifs et que cette machine permettrait de « recycler » jusqu’à 1000 masques par jour… le calcul est vite fait : les plus grand hôpitaux amortissent les 26.000€ que coûtent l’appareil en un mois à peine !
LASEA, qui compte parmi ses clients de grands noms du secteur médical comme GSK, Baxter ou Sanofi, travaille également avec de nombreux centres de recherches et hôpitaux et produit des systèmes sur mesure : de la validation de la meilleure solution technique au développement industriel du procédé, en passant par le prototypage. L’entreprise dispose de filiales en France, aux USA et en Suisse. Ils pourraient ainsi rapidement équiper les hôpitaux belges, mais aussi en Europe et partout dans le monde.