L’Université de Liège (ULiège) annonce avoir développé un test automatisé de détection du SARS-CoV-2, virus responsable du Covid-19. La technique mise au point à l’ULiège permet d’augmenter de 2000 tests la capacité quotidienne de détection du coronavirus.
L’avantage du test, c’est que les porteurs du asymptomatiques peuvent également être détectés. Celui proposé par l’ULiège est moins dépendant par rapport aux réactifs en pénurie et, comme il est automatisé, il requiert moins de personnel.
Son fonctionnement est basé sur trois étapes : inactivation du virus (tout en préservant son matériel génétique), extraction du virus (c’est là que l’innovation a été importante), conversion de l’ARN en ADN et amplification de l’ADN. Et si l’échantillon émet de la fluorescence, c’est qu’il est positif…
La seconde étape était limitante car, jusqu’ici, elle exigeait soit du personnel nombreux, soit des réactifs dont l’approvisionnement n’est plus garanti. Des chercheurs du GIGA, du FARAH, du GreenMat/CESAM de l’ULiège et du CHU de Liège ont uni leurs forces pour rendre cette étape plus rapide, automatisée et indépendante des réactifs commerciaux.
Cette technique automatisée, rapide et fiable de détection des porteurs du virus, malades ou asymptomatiques, permet dès maintenant à l’équipe de l’ULiège de réaliser 2000 tests par jour. Les laboratoires qui ont mis au point cette méthode sont maintenant adossés au laboratoire de microbiologie clinique du CHU de Liège pour la réalisation des tests locaux, mais vont aussi être impliqués dans le dépistage de masse, à commencer par le dépistage systématique dans les homes où l’on retrouve de nombreuses personnes à risque.
La mise au point de cette technique est une étape majeure pour doter la Belgique, et potentiellement d’autres pays, de capacités importantes de tests nécessaires à la gestion de la crise sanitaire du Covid-19.