Le plus important constructeur aéronautique belge, Sonaca, fabrique une pièce importante du véhicule spatial Orion de la Nasa qui doit permettre aux astronautes américains de fouler à nouveau le sol de la Lune, 50 ans après Neil Armstrong. L’Europe, la Belgique et plus particulièrement la Wallonie peuvent ainsi déjà se réjouir de contribuer à cette belle aventure prévue d’ici quatre ou cinq ans.
L’équipementier de Gosselies fournit une grosse pièce de structure du module de service de la capsule Orion. Plus spacieux que les vaisseaux Apollo de l’époque, le nouveau véhicule de l’Agence spatiale américaine se compose de deux parties. Au-dessus, le module de commande en forme de cône a été par Lockheed Martin pour abriter les membres d’équipage. En dessous, le module de service assure la propulsion, l’alimentation en énergie, en oxygène et en eau des astronautes, ainsi que la régulation thermique du véhicule. Ce cylindre de plus de 13 tonnes est la contribution de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Orion.
Sonaca fournit la cloison circulaire pour réservoirs qui ferme le module de service sur le dessus. « Cette pièce a été assez délicate à réaliser, car il a fallu concilier la difficulté d’usiner un élément de grande taille avec la très haute précision qui est habituellement demandée», explique Pedro Romero Fernandez, responsable des activités spatiales de l’entreprise carolo.
Le constructeur aéronautique wallon a construit cinq éléments de ce type depuis 2016. Les deux premiers ont été utilisés dans le cadre du développement et des essais au sol des premiers véhicules. Les trois pièces suivantes seront bien présentes sur les premiers vols d’Orion. Le lancer inaugural devrait intervenir, sans équipage, en 2021.
Sonaca a déjà livré son élément "avant la crise du coronavirus" à l'un des sous-traitants d'Airbus sur le projet, Thales Alenia Space. L'entreprise carolo a par ailleurs bon espoir de se voir attribuer la construction de ces «tank Bulkheads» pour les futurs modules de service qui pourraient être commandés par l'ESA et la Nasa.
Source : L’Echo et Belga