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Face à la pandémie de Covid19, la Belgique et d’autres pays en Europe et ailleurs se heurtent au manque de tests disponibles et donc à l’impossibilité d’un dépistage systématique des patients ou du personnel soignant. L’entreprise liégeoise Eurogentec est prête à fournir des réactifs pour réaliser jusqu'à 5 millions de tests suivant le procédé mis au point par l’Université de Namur.

La méthode proposée par l'UNamur permet de se passer des réactifs en pénurie mais exige davantage de main-d’œuvre que la technique de dépistage traditionnelle.

Le problème des réactifs manquants est qu’ils sont conditionnés pour être utilisés par des machines dédiées, dont l’approvisionnement dépend des fabricants qui pour l’instant, ne sont plus en mesure de livrer en quantité suffisante, peut-on lire dans l’Echo. Le protocole de l’UNamur repose quant à lui sur un procédé d'extraction manuelle du code génétique du virus, qui nécessite des réactifs similaires mais utilisables manuellement par les laborantins.

L’université namuroise s’est tournée vers l’entreprise Eurogentec située au cœur du parc scientifique du Sart Tilman à Seraing. Ce CMO (contract manufacturing organisation) est spécialisé dans les produits et services dans les domaines de la génomique et de la protéomique ainsi que dans la production de bio-médicaments et vaccins.

"Grâce à notre site en Grande-Bretagne et le site principal de Liège, nous sommes en mesure de fournir dans les prochaines semaines des doses de réactif qPCR pour réaliser jusqu’à 5 millions de tests de diagnostic. Cela dépendra de la quantité de tests à réaliser", a indiqué Lieven Janssens, CEO d’Eurogentec.

Quelque 600 tests ont déjà été réalisés à l’université namuroise et d'autres centres sont prêts à suivre.

« Grâce à notre unité de bio production, il est fort probable que nous serons également bientôt impliqués dans le développement et la production de vaccins contre le SARS-CoV-2 et autres types de fléaux sanitaires », ajoute avec fierté la direction de Kaneka Eurogentec.  

Spin off de l’Université de Liège, Eurogentec a été reprise en 2010 par le groupe japonais Kaneka. Elle a investi 40 millions d’euros en 2018 pour agrandir ses installations créant également 40 nouveaux emplois.

 

Source : Eurogentec et l’Echo

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