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Steven Laureys, un neurologue de l’ULg, va se voir décerner le prix Francqui, le  13 juin, au Palais des Académies à Bruxelles, pour son travail sur le coma et autres troubles de la conscience. Ce prix, surnommé  « prix Nobel belge », récompense un chercheur de moins de 50 ans pour ses travaux, l’encourageant ainsi pour son avenir. Cette année, les sciences biologiques & médicales seront au devant de la scène.

À la tête du Coma Science Group, Steven Laureys et son groupe de recherche sur le coma et autres troubles de la conscience ont permis, par leur travail, une meilleure compréhension de l’état de conscience des patients se trouvant dans un état « végétatif » ou similaire.

L’étude menée par Steven Laureys et son équipe démontre que près de 40% des patients concernés sont conscients : ils ressentent douleur et émotions, bien qu’incapable de les exprimer. Cette dernière se base sur plusieurs approches, comme l’évaluation comportementale, une analyse des activités électriques dans le corps ou encore la neuro-imagerie fonctionnelle (PETscan et IRM).

Aussi, grâce à leurs travaux, ils ont réussi à cerner deux réseaux de conscience dans le cerveau humain : un externe, fonctionnant avec l’environnement, et un autre interne, qui se base sur la personne elle-même. Cette découverte fournit, dès lors, les éléments pour une meilleure compréhension du réseau neuronal, mais  aussi pour une meilleure évaluation des chances de guérison.

Steven Laureys est un professeur clinique au CHU et chercheur du Fond Francophone de la Recherche Scientifique (FRS -FNRS). Il fait également partie de ces hommes qui croient en l’importance d’une proximité avec les patients. Son laboratoire étant situé au GIGA, au sein du CHU, il peut mettre son dévouement pour ses patients à l’épreuve quotidiennement.

Depuis 1933, le prix Franqui est décerné annuellement dans l’une des trois branches des sciences suivantes : sciences biologiques & médicales, sciences exactes et sciences humaines. Il provient de la Fondation portant le même nom, créée par Emile Francqui et l’ancien président américain Herbert Hoover soutenant le développement de la recherche et de l’enseignement en Belgique. Au-delà de la reconnaissance, les lauréats du prix reçoivent une somme de 250 000€, ainsi qu’une rencontre avec le Roi qui remettra, lui-même, la récompense.

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